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The Moules Mystery Tour
The Moules Mystery Tour, sous-titré "Eloge de la loose", est un film conçu sous la forme d’un unroad movie entre "P.A.R.I.S" et Charleroi avec comme personnages principaux ALIister (le chanteur), Aurore Molière (l’égérie), Charlotte « Stoned » Dazin (la chauffeuse du van), Jean-Louis Costes (le performeur thrash), marjo-lain Sirieix (l'artiste illustratrice) et THierry THéolier (le poète2merde). Ce voyage physique et mental, avec pour objectif la lecture d’un texte de TH accompagné d’ALI dans le cadre du festival Livresse de Charleroi, va nous plonger dans l’univers de la loose avec un mystérieux personnage surprise qui vient régulièrement ponctuer le fil des évènements, SUPERMAN. Ce film est la quête initiatique de l’esprit de notre époque ou l’immédiateté jouissive de la vie doit être exacerbée et portée à son paroxysme. Ne compte plus alors que la libération des forces dans la jouissance des corps et dans le flux des images et des sons. Le pari est réussi dans la mesure où le fiasco est précisément recherché comme réussite non pas dans une volonté nihiliste de destruction et de décadence mais dans une recherche sincère de l’innocence du devenir délivré des contraintes de notre époque. Les paroles de la chanson « Baiser avec une boat people » que Thierry Théolier a composé avec le duo berlinois Ania et le Programmeur doivent nous indiquer les pistes de cette recherche d'un désir débarrassé des calculs qui l’étouffent parfois. Il y a urgence à « baiser » avec ce désir précisément qui est le plus susceptible de se montrer tel qu’il est sans devoir se cacher derrière les masques de notre société. La performance de Thierry sur la scène de Théolier est interprétée sur fond d’images brutes alternant la catastrophe et la séduction.
L’épilogue apparaît comme un état semi comateux ou tout flotte et où l’on ne sait plus si l’on a rêvé ou halluciné ce qui s’est passé.
La réalisation de Vincent L’Hostis fait glisser la caméra à la surface des objets, des visages et des corps, le montage parfois à la manière d’un cut-up, destiné à appuyer l’intensité des affects plutôt que le déroulement monotone des évènement vient renforcer l’impression globale d’un voyage poétique2merde comme dirait TH et speedé au cœur de la Loose*.
Vladimir Tybin réalisateur d'"Alain Pacadis, un héros In" notforproduction
